dimanche 8 septembre 2013

Utiliser des nano-structures de verre pour le stockage d'information

Technologies de l'information et de la communication

Une équipe de chercheurs de l'Optoelectronics Research Center (ORC, Centre de recherche en Optoélectronique) de l'université de Southampton a développé une nouvelle nano-structure de verre permettant de créer un convertisseur de polarisation. Cette technologie pourrait aussi être utilisée pour stocker de l'information.

L'équipe de recherche menée par le Pr. Peter Kazansky, a décrit dans un article publié dans la revue Applied Physics Letters en mai 2011, comment elle est parvenue à concevoir une structure nano-atomique en verre de silice permettant de modifier la trajectoire de la lumière qui la traverse (de convertir sa polarité). La lecture du faisceau lumineux résultant permettrait de déchiffrer l'information contenue dans la structure et donc de l'utiliser comme une mémoire.

L'équipe de recherche a démontré qu'il était possible, avec une intensité suffisante, d'imprimer des nano points, sorte de pixels 3D, aussi appelés "voxels", dans la structure de verre. Les informations sont gravées, supprimées et réécrites grâce à un laser femtoseconde. Les applications optiques de ce nouveau matériau comme la microscopie ou l'imagerie à ultra-haute résolution pourraient profiter au domaine de l'imagerie médicale. Les chercheurs ont également démontré qu'il était possible d'utiliser la structure de verre comme unité de stockage.

L'avantage de ce convertisseur de polarisation est que son coût de fabrication est environ vingt fois moins élevé que les précédents outils existants. Auparavant, pour obtenir un convertisseur de polarisation aussi performant, les chercheurs utilisaient un modulateur de lumière à cristaux liquides dont le prix est environ de 20.000 £.

Depuis la publication de leur article, les chercheurs de l'Université de Southampton ont travaillé à l'amélioration de leur technologie et l'ont adaptée pour un système de mémoire optique plus performant dit à "cinq dimensions". L'équipe de recherche travaille désormais avec la société Atechna pour introduire la technologie sur le marché. Ce projet de recherche fait partie du programme de recherche européen FP7 Femtoprint.
 

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